L'enfance de Lina a été marquée par la présence des guérillas et illustre la violence des conséquences des conflits armés en Colombie. À 29 ans, elle est désormais une fervente défenseuse des petits bonheurs et de l’instant présent.

Lina me reçoit dans une maison en travaux, aux portes de l’amazonie colombienne. Avec son mari et ses deux enfants, ils m’ouvrent leur univers pendant deux jours. 

Grâce à ce terrain, Lina a accompli un rêve qu’elle traînait depuis longtemps : avoir SA maison. À plusieurs reprises, elle a dû quitter l’endroit dans lequel elle pensait grandir, et s’accommoder de morceaux de tôles et de plastiques perchés sur une colline. 

La vie de Lina illustre la violence des conséquences des conflits armés en Colombie.

À 29 ans, elle est désormais une fervente défenseuse des petits bonheurs et de l’instant présent. 

Le plus grand nombre de réfugiés internes dans le monde

Enfant, Lina a fait partie de ces milliers de déplacés internes en Colombie après l’intensification des conflits entre plusieurs groupes armés.  L’année 1997 marque un déplacement record des personnes réfugiées, avec 300 000 colombien.nes fuyants la violence. 

Cette année-là, dans la région du Caqueta, là ou vit Lina, l’armée lance une offensive contre les FARCS.

Ailleurs dans le pays, les combats s’intensifient entre les FARCS, l’ELN, le gouvernement, les paramilitaires et plusieurs groupes armés qui sévissent  grâce au trafic de drogue. Cette même année, une bombe explose dans le centre de Bogota : 9 morts et 100 blessés. Les FARCS sont soupçonnés d’avoir fomenté l’attentat. L’un des dirigeants de la guérilla est également assassiné par l’armée, ce qui augmente la colère des combattants qui n’hésitent pas à répliquer. Les civils sont entre plusieurs feux.

Lina ne fait pas exception et quitte sa maison, ses repères, perchée à l’époque, sur les épaules de son grand-père.

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