Il creuse, marche et respire difficilement dans ces tunnels. Ici, dans les entrailles de la terre, Bertho se sent comme chez lui. Plus qu’ailleurs. De toute façon, chez les mineurs, le travail, c’est de père en fils. Alors dans la famille Montes Corria, le petit Bertho a vite creusé son trou pour gagner de l’argent, au risque de sa vie. 

Pas de Potosi sans pioches

Il y a peu d’autres options à Potosi, une ville au sud de la Bolivie perchée à 4000 mètres d’altitude et surplombée par une énorme montagne, le “cerro rico”. C’est elle qui fait la richesse et la mort de ses habitants, après la découverte d’un gisement d’argent en 1545. Cette trouvaille a placé Potosi au rang de l’une des villes les plus riches du monde au XVIIème siècle. Depuis Potosi, l’argent mondial était extrait et transformé en pièces. Une richesse qui a profité aux colons espagnols, sur le dos et la vie de nombreux esclaves indigènes. 

Depuis cette époque, le bruit des pioches n’a jamais cessé sur les parois du cerro rico, “la riche colline”. Mais désormais, l’exploitation minière s’est bien calmée et les montagnes du coin ressemblent à d’immenses gruyères. La Bolivie mise désormais sur le lithium et tente de reprendre le contrôle sur son exploitation puisque les ressources boliviennes se trouvent essentiellement entre les mains d’entreprises privées. 

Retrouvez le portrait de Maria-Claudia sur toutes les plateformes d'écoutes et le site de la radio Allo la Planète.